COMPAGNIE THEATRALE

Contacts Présentation de la Compagnie Histoire

Comment nous joindre

SIEGE SOCIAL  

18 Rue de Paris
91600 - Savigny sur Orge
Tél. : 01 69 05 05 24
Mél : lestroisclous@wanadoo.fr

 

REPETITIONS

 

91600 - Savigny sur Orge

Lundi : 20h. - 23h.
Dimanche : 10h. - 18h. (Fréquence à préciser)

 

STATUTS

 

Compagnie amateur, régie par la loi de 1901, à but non lucratif.
Agrément Jeunesse et Sports n 91-266
Association associée à la M.J.C. de Savigny sur Orge
Association affiliée à ACTE XCI (Agence Culturelle et Technique de l'Essonne).
Association membre de la C.L.A.S. (Commission de Liaison entre les Associations de savigny sur Orge.)
La Compagnie est subventionnée par la ville de Savigny sur Orge et le Conseil Général.

 

CONDITIONS
d'ADMISSION

 

La Compagnie est ouverte à tous ceux qui désirent participer aux activités relatives au théâtre :

- comédiens
- régisseurs (son, lumière)
- administrateurs
- responsables des relations publiques

Une formation initiale est souhaitée;

FRAIS
D'ADHESION

Assurance
 

 

La compagnie théâtrale Les Trois Clous

Créée en 1967 à Savigny-sur-Orge, la compagnie LES TROIS CLOUS inscrit son travail dans la tradition d'un "théâtre populaire de qualité" selon les termes de Jean Vilar, où chacun puisse se divertir, réfléchir… rêver, peut-être.

Pour elle, le théâtre est une parole poétique en mots et en images sur et dans le monde. Chaque spectacle doit avoir sa nécessité et son urgence.

La compagnie a joué de nombreux auteurs contemporains. Elle crée également des spectacles pour enfants et participe à des animations avec chansons et orgue de Barbarie. Elle intervient régulièrement auprès de personnes handicapées ou en difficulté.

Elle situe son action dans la durée, au cœur de la cité.

Elle a été sélectionnée à plusieurs reprises lors de concours régionaux et nationaux.

En 1993, elle a reçu le Prix Spécial du Jury FESTHÉA, présidé par André Cellier et dont Philippe Minyana faisait partie, pour sa pièce Jonathan des Années 30 de Jacques Lassalle. Elle a ouvert la saison 1993-94 du théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, en sa présence.

En 1995, elle a représenté les compagnies de l'Essonne lors de LA RENCONTRE organisée par la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports à Paris, avec La Maison frontière de Slawomir Mrozek.

En 2001, elle a été sélectionnée par le Conseil Général de l'Essonne pour représenter les compagnies théâtrales lors des Journées du Patrimoine célébrant l'anniversaire de la loi de 1901.

Elle reçoit le soutien de la MJC / Maison Pour Tous de Savigny-sur-Orge, de la ville, du Conseil Général de l'Essonne et de La Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports. Elle a un agrément Jeunesse Éducation Populaire.

 

L'histoire des Trois Clous

Installée à savigny sur Orge depuis 1964, mais déclarée sous forme associative en 1967 seulement, la troupe des Trois Clous a fêté en 1997 ses trente-trois ans.

Le théâtre populaire issu de l'après-guerre et symbolisé par Vilar, le TNP et le Festival d'Avignon, par Rétoré et le TEP, est à l'origine du fondement de la troupe. Dès sa création en 1964, les fondateurs lui donnent comme but : "la promotion culturelle, intellectuelle et humaine", ils revendiquent "la liberté dans les recherches artistiques", ils se recrutent "dans le monde des étudiants et celui des travailleurs". Le groupe initial demande et reçoit le soutien du TEP : "la culture est le bien de tous et ne peut servir quelques-uns".

Les années 70 s'interrogent sur les formes que doit prendre le théâtre. On ne veut/peut plus monter de pièces du théâtre traditionnel. Il faut de nouveaux auteurs, on cherche de nouveaux modes d'expression, on "s'exerce" sur les nombreuses pièces en un acte qui paraissent alors (Obaldia, Tardieu, Prévert, Foissy, Dubillard...). Mrozek s'exile en France et nous le découvrons en 1974. En 1976 nous le faisons découvrir aux compagnies présentes lors des Rencontres de Sèvres, ce lieu symbolique d'échanges du théâtre amateur.

Ce sera le premier tournant qui nous mènera vers les stages proposés par le TEP. C'est en effet l'époque où apparait la notion de "formation du spectateur", à commencer par la "minorité agissante", celle des comédiens amateurs, des animateurs de comités d'entreprise et des professeurs qui animent des clubs de théâtre. On leur propose des stages avec les comédiens des spectacles joués au TEP, et des rencontres pour qu'à leur tour, ils transmettent ce savoir acquis.

Les année 80 verront des spectacles engagés dans la critique de la société et, des mouvements violents agiteront la troupe, échos des questions qui traversent l'époque :

- question du pouvoir et, en particulier, pouvoir du metteur en scène. Doit-il y avoir un metteur en scène et, si oui, a-t-il LE pouvoir ? Cette question traverse aussi le théâtre professionnel et, alors qu'on conteste son existence, le statut du metteur en scène va se structurer dans ces années jusqu'à devenir quasi dictatorial, rendant secondaire celui de l'auteur.

- question du féminisme. Au moment où nous montons une pièce sur Flora Tristan, se pose la question de l'égalité des sexes. Etre égaux, est-ce être pareils ? Est-ce faire les mêmes choses ? Les filles porteront donc les malles et les garçons coudront les rideaux. C'est l'époque où les spectacles sont suivis de débats : ils seront souvent houleux voire explosifs, tant parmi les spectateurs que parmi les acteurs.

- question de la libération sexuelle. Les années 80 nous voient partir en tournée, l'été, dans les régions dont les comédiens sont originaires. Ce sont des moments de grand plaisir, où nous nous retrouvons dans la tradition des comédiens itinérants : nous jouons dans les villages qui n'ont jamais vu de théâtre et où les habitants viennent nous aider à installer le spectacle, nous faisons la parade en chantant, accompagnés à l'orgue de Barbarie. Mais, le temps des tournées, nous vivons en communauté, la vie des personnages se confond parfois avec celle des comédiens, relations plurielles et conflits naissent. Les retours à la vie dite réelle sont difficiles. Années passionnées et passionnelles, la troupe est un lieu de recherche, d'expérience et de psychodrame. Ces questionnements violents déboucheront sur des changements profonds.

Les années 90 voient la troupe se professionnaliser. Les relations s'apaisent. Si des questions continuent à se poser, comme dans tout groupe, elles sont abordées différemment, les conflits violents sont refusés, la réflexion passe davantage par la parole analytique et politique. Il y a un désir incontournable de travailler dans le plaisir et de refuser la violence et la souffrance qu'elle engendre. De nouvelles orientations théâtrales sont prises et nous poursuivons des recherches sur l'esthétique des spectacles. La troupe n'est plus un lieu d'expérimentation psychodramatique mais le lieu de création d'un spectacle. Quand la culture des rues s'institutionnalise, comment interroger notre société, les idéologies extrêmes-droitières, la barbarie ?

Et aujourd'hui la question de savoir quoi dire nous entraîne, comme les professionnels, vers la question du texte : faut-il privilégier les auteurs contemporains ou ne cesser de regarder notre monde, dans le miroir shakespearien ?

Éliminés par les metteurs en scène, les auteurs, aujourd'hui, relèvent la tête. Mais nous donnent-ils envie de les jouer quand, à leur tour, ils veulent contrôler la mise en scène de leurs pièces ? Est-ce le temps de la dictature des auteurs après celle des metteurs en scènes et des scénographes ?

Sans doute essayons-nous, peut-être, de retrouver le lien entre les désirs et espoirs portés par le théâtre de Vilar et l'individualisme désespéré d'aujourd'hui ; nous en sommes encore à montrer les fragments dans une parole théâtrale éclatée.